UNE MOUCHE DE OUF

 

J’ai les yeux comme des radars.

Même au travers du brouillard,

Je vois le doudou perdu,

Je vois le toutou mordu.

 

Je suis l’assistante des pompiers.

Pour secourir tous les millepattes,

Qui se noient quand ils n’ont plus pied,

Je donne l’alerte, en bonne soldate.

 

J’ai un maillot de bain bleu ciel,

Des palmes, des lunettes de soleil.

Assise sur l’dossier d’la chaise haute,

J’surveille de tout côté, la côte.

 

Avant que quelqu’un ne dise « ouf »,

Je bondis « tchac », au moindre plouf.

Je surfe sur des petites cuillères,

Et plonge la tête la première…

 

Et s’il le faut, en dernière touche,

J’peux aussi faire du mouche à bouche.

 

J’ai les yeux comme des radars.

Même au travers du brouillard,

Je vois le doudou perdu,

Je vois le toutou mordu.

 

Je décolle, la patte en avant,

Comme Superman au cinéma,

Je vole au secours des enfants,

Des chiens, des puces, des Chihuahuas.

 

Pour les p’tites grenouilles sans brassards,

Qui n’ont pas de bouées canards,

J’en ai 38, de toutes les tailles,

Comme celles qu’on voit aux plages d’Hawaï.

 

Avant que quelqu’un ne dise « ouf »,

Je bondis « tchac », au moindre plouf.

Je surfe sur des petites cuillères,

Et plonge la tête la première…

Et s’il le faut, en dernière touche,

J’peux aussi faire du mouche à bouche.