PETITE HISTOIRE D’UNE GRANDE AMITIÉ

 

Narrateur :

Il était une fois,

Un Maharadjah,

Qui avait un éléphant,

Qui ne voyait plus vraiment.

Il était trop vieux,

Carrément bigleux.

Mais on n’met pas de lunettes,

Sur une si grosse tête.

 

Minus :

Bonjour bonjour m’sieur l’éléphant,

Je te trouve sacrément bruyant !

Dis-moi pourquoi tu pleures autant ?

Ta trompe est bouchée en dedans ?

 

L’éléphant :

Non, c’est que je n’vois presque rien,

Je ne retrouve plus mon chemin.

Il est tard, je dois rentrer chez moi,

Je vis chez le Maharadjah.

 

Minus :

Ben moi, j’ai des super bon yeux,

Je te les prête si tu veux.

Tu vis, je suppose, au Palais.

Est-ce que je peux t’accompagner ?

 

Narrateur :

« Merci » dit le bon éléphant,

A la mouche qui monte sur son flanc.

C’est amusant de les voir faire,

Le géant et son demi-frère.

 

L’éléphant :

Accroch’-toi bien à mon oreille,

Je t’entendrai mieux me parler,

Mais ne me pique pas, s’te-plaît.

Tu verras, je n’vais plus pleurer.

 

Minus :

Non mais, je n’suis pas une abeille,

Ni un bonbon acidulé,

Je ne pique pas, même au palais.

Allez, en route, tous à Bombay !

 

Narrateur :

Pendant le chemin, il discute :

 

L’éléphant :

J’ai chaud comm’ une cocotte-minute !

 

Minus :

C’est normal, t’as rien sur la tête !

Regard’, moi, j’ai mis une casquette.

 

L’éléphant :

Ma tête est trop grosse pour tout ça.

 

Minus :

Eh bien, met un foulard en soie.

 

Narrateur :

Et la p’tite mouche sort de son sac

Un grand tissu, façon cornac.

 

Minus :

Eh bien, te voilà équipé,

 

L’éléphant :

Tu es un sacré équipier.

 

Minus :

Équipière, si ça n’te fait rien !

 

L’éléphant :

Pardon, tu sais, je n’vois pas bien !

 

Narrateur :

Et il rit ensemble de bon cœur,

Pendant au moins un bon quart d’heure.

C’est le début d’une amitié,

Il partage tout moitié-moitié.

 

Minus :

Voilà, tu es bien arrivé.

Appelle-moi quand t’auras besoin.

 

L’éléphant :

Je t’appellerai, je te l’promet,

Même quand j’aurai besoin de rien !

 

Moralité :

On a toujours besoin

D’un petit foulard en soie,

Et d’un bon copain

Pour jouer avec soi.

Ah oui, aussi évidemment

D’un plus petit que soi,

Ou d’un plus grand,

Ça va de soi !


 


GUDULE LA LIBELLULE

 

Et toi la mouche, approche un peu

Ça te dirait d’être plus jolie ?

Colorie tout ce noir en un très joli bleu

Et je t’en prie, souris, souris !

 

Tu s’rais déjà tell’ment plus belle

Si tu nettoyais tes ailes.

Puis, fais comme moi, maquille tes cils

Et change-moi un peu ces guenilles.

 

Fais comme moi !

Car moi,

 

Tout le monde m’aime

Tout le monde m’aime

Tout le monde m’aime, même !

Même les bébés,

Même les pépés,

Même les mémés,

Tout le monde m’aime

 

Quand j’me pose sur un nénuphar

La vie s’arrête dans la mare.

Le soleil retourne se coucher,

Juste pour me regarder briller.

 

Le poisson est un peu nerveux,

Quand il me voit, il fait des bulles.

La bouche ouverte, il roule des yeux,

« Wahoo, c’est la belle Gudule ! »

 

Fais comme moi !

Car moi,

 

Tout le monde m’aime

Tout le monde m’aime

Tout le monde m’aime, même !

Même les badauds,

Même les crapauds,

Même les moineaux,

Même les cache-pots…

 

Même les hippos,

Même les chevaux,

Même les noyaux,

Tout le monde m’aime.

 

Même, même, même

Tout le monde m’aime !

Même, même, même

Tout le monde s’aime !


 


LA CANCION DE RAMON

 

Tranquille, souple, décontracté,

Cool, calme, relax, et bien reposé

 

Les angoisses, comme les confettis,

Pour pouvoir mieux les balayer,

Il faut les laisser retomber…

 

Quand t’as une demi-douzaine zen zen

De raisons de t’énerver

Reste Zen, zen, zen, zen, zen

Il faut bien respirer

 

Quand t’as une demi-douzaine zen zen

De raisons de t’inquiéter

Reste Zen, zen, zen, zen, zen

Tout finit toujours par s’arranger

 

C’est la canción de Ramón.

Pour voir la solutionne

Faut pas se faire oune camionne

D’oune gravillonne.

 

C’est la canción de Ramón.

Pour voir la solutionne

Faut pas se faire oune montagne

D’oune lasagne.

 

Quand quelque chose te zêne zen zen

Que tu ne peux pas l’exprimer

Reste Zen, zen, zen, zen, zen

Et libère les mots enfermés

 

Quand t’as plus de kérosène zen zen

Dans ton avion, pour décoller

Reste Zen, zen, zen, zen, zen

Tu pourras toujours le pousser

 

C’est la canción de Ramón.

Pour voir la solutionne

Faut pas se faire oune camionne

D’oune gravillonne.

 

C’est la canción de Ramón.

Pour voir la solutionne

Faut pas se faire oune montagne

D’oune lasagne.


 


UNE MOUCHE DE OUF

 

J’ai les yeux comme des radars.

Même au travers du brouillard,

Je vois le doudou perdu,

Je vois le toutou mordu.

 

Je suis l’assistante des pompiers.

Pour secourir tous les millepattes,

Qui se noient quand ils n’ont plus pied,

Je donne l’alerte, en bonne soldate.

 

J’ai un maillot de bain bleu ciel,

Des palmes, des lunettes de soleil.

Assise sur l’dossier d’la chaise haute,

J’surveille de tout côté, la côte.

 

Avant que quelqu’un ne dise « ouf »,

Je bondis « tchac », au moindre plouf.

Je surfe sur des petites cuillères,

Et plonge la tête la première…

 

Et s’il le faut, en dernière touche,

J’peux aussi faire du mouche à bouche.

 

J’ai les yeux comme des radars.

Même au travers du brouillard,

Je vois le doudou perdu,

Je vois le toutou mordu.

 

Je décolle, la patte en avant,

Comme Superman au cinéma,

Je vole au secours des enfants,

Des chiens, des puces, des Chihuahuas.

 

Pour les p’tites grenouilles sans brassards,

Qui n’ont pas de bouées canards,

J’en ai 38, de toutes les tailles,

Comme celles qu’on voit aux plages d’Hawaï.

 

Avant que quelqu’un ne dise « ouf »,

Je bondis « tchac », au moindre plouf.

Je surfe sur des petites cuillères,

Et plonge la tête la première…

Et s’il le faut, en dernière touche,

J’peux aussi faire du mouche à bouche.



SITE LUC  image index Minus

 

Minus

 

Pour sa nouvelle création à destination du jeune public, la Cie Amapola aborde la thématique des émotions avec humour et poésie.

C'est quoi le bonheur ? et puis c'est quoi être heureux ? trouver sa place? 

Minus, une petite mouche malmenée veut le rencontrer ce bonheur dont tout le monde parle et décide de partir à sa recherche.

A travers son périple rocambolesque dans un univers Pop-Up, elle va traverser toutes les émotions et apprendre à se connaître.

Les pages se tournent et dévoilent de nouveaux paysages et personnages qui aideront Minus à trouver sa voie.

Un conte randonnée mouchamment drôle, totalement Bzzzzz et complétement insectisant.

Production : Compagnie Amapola

 

Générique

 

Spectacle musical, théâtre de papier, jeux d'ombre et manipulations.

Imaginé et interprété par Marie Kieffer-Cruz
Co-écriture du texte, des chansons et mise en scène par Luc Tallieu
Décors réalisés par Ingrid Tholl et Marie Kieffer-Cruz

 

lire des extraits * Dossier de presse

 

 

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