CE SERA UNE SPARUS AURATA

(ce texte est un assemblage de phrases du roman.                                   

Merci Isabelle pour cette belle idée)

Philippe revient de ses rêveries d’enfance, comme une bulle des grands fonds.

Une échelle menait à une toile blanche accrochée au plafond.

Madeline danse dans l’onde que fait le vent sur les vagues.

Les caresses de leurs mains sur les mêmes mots, la même bague.

Le soleil perce la surface de rayons tridents qui piquent la mer.

Des effluves du corps de Madeline émanent des cintres, et flottent dans l’air.

Elle était là, nue, tremblante de désir, de froid, offerte

Au regard de son amoureux qui, de baisers l’a couverte.

         Ce s’ra une Sparus Aurata,

         Un cœur pur 28 carats,

         La tête pointée vers le ciel,

         Vers le ciel de Vérone,

         Vers le ciel de Vérone,

         Le ciel vert de Véronèse.

 

Un Titanic de pierres, de marbres, de tableaux  allait sombrer.

Une ligne jaune reliait ses yeux comme un long sourcil doré.

Lui voudrait noyer Venise de ses larmes, ses larmes de joie,

Avec en fond musical, La Callas qui chanterait « Norma ».

Elle a déjà sur elle l’allumette impatiente, avec laquelle elle embras’ra

Un épouvantail  ou le « Burning man »  dans le désert du Nevada.

         Ce s’ra une Sparus Aurata,

         Une étoile d’Opéra,

         La tête pointée vers le ciel,

         Vers le ciel de Vérone,

         Vers le ciel de Vérone,

         Le ciel vert de Véronèse.

 

Toulouse 31 juillet 2019
Paroles : Luc Tallieu 
Musique : Isabelle Caux