EXTRAITS Le roman d'un salopard |
ÉRIC : Allo Stéphane ? T'as essayé de m’appeler ? STÉPHANE : Ouais, C’était il y a 4h ÉRIC : Ah merde, c’était urgent ? STÉPHANE : Non plus maintenant. ÉRIC : De toute façon je suis en route, je comptais venir. Je ne te dérange pas au moins. STÉPHANE : - Maintenant ? Pas plus que d’habitude ? De toute façon, ça fait 30 ans que tu me déranges. T’arrives dans combien de temps ? ÉRIC : (Éric entre à cours)Bah je suis là.Alors y a quoi sur Arte ? STÉPHANE : - « les Angelots à Los Angeles » ils ont revu leur grille pour moi. ÉRIC : - Ah Oui c’est ça, tu cherches l’inspiration. Stéphane : Ris si tu veux. Quand je bloque sur mon roman, je regarde des cons à la télé en slip. Enfin Non les cons ne sont pas en slip… ÉRIC : Mais toi oui !Eh beh, t’es encore sur ton 31 aujourd’hui (il rit) STÉPHANE : - Non c’est toujours là 12. Regarde-le ce con. Ohhhh Kévin c’est une plancha à gaz, y a pas besoin de charbon. … Ahhh c’est sûr que c’est pas eux qui vont acheter mes livres, à part pour allumer le barbecue…Ils sont là posés sur leur trône. A se bronzer le fion H24, les empereurs du trou du culs, les Napoléons de l’oignon. ÉRIC : - Le plus beau, c'est que tu passes ton temps à les regarder. STÉPHANE : - Bah ouais ça me vide la tête à défaut de pas pouvoir remplir les leurs. ÉRIC : - Mais c’est la tienne qui est vide, tu regardes cette merde sur la Tamagotchi que tu as acheté la semaine dernière. STÉPHANE : - Tu m’en fais un beau de Tamagotchi, FUMAKOTSHI ! ÉRIC : - Tu sais combien ça coûte ? STÉPHANE : - Ben ouais c’est moi qui l'ai payé. 300 000 et encore j’ai eu un prix. ÉRIC : - Pourquoi tu t’en sers comme écran ? STEPHANE : Bin dans la galerie ça rendait bien mais chez moi, ce truc en blanc, c’est moche, alors qu’en écran TV ça pète !
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STÉPHANE : - Bah oui c’est Claire.Elle m’a quittée ÉRIC : - Encore ? C’est la cinquième fois depuis le début de l’année et on est qu’en Mai. Elle est comme ça Claire, elle s’en va mais elle revient toujours. C’est ta petite hirondelle. STÉPHANE : - Oui, mais là elle ne reviendra pas, elle m’a laissé un mot. (il lui tend le mot) ÉRIC : - Mais il n’y a rien sur ta feuille ? STÉPHANE : - Bien vu, rien, c’est encore plus explicite. Tu écris mentalement ce que tu te reproches tout seul ! ÉRIC : - Et alors tu y lis quoi toi ? STÉPHANE : - « Tu n’aimes que toi, alors reste seul ! », « je ne t’aime plus », « connard » ou « je ne t’aime plus connard ! » Ce n’est pas original connard, elle m’aurait traité de salopard, j’aurai couru pour la garder, mais là… ÉRIC : - Eh bien dis-toi qu’elle t’a traité de salopard et cours la récupérer ; tu l’aimes cette fille STÉPHANE : - Non le salopard et le salaud reste ! Bref, on s’en fout, tu veux boire quoi ?
********* ÉRIC : - À t'écouter, si un jour j’ai un cancer, c’est toi qui vas perdre les cheveux pendant ma chimio. C’est débile ! STÉPHANE : - Je n’ai pas dit ça ! ÉRIC : - T’es du genre à tousser quand j’ai la grippe, depuis toujours. Tu prends ma vie pour la tienne. Regarde, tu as encore ramené un cadeau à Cindy. Tu lui fais plus de cadeaux que moi. Tu n’es pas obligé d’acheter pour être aimé ! Chaque fois que tu lui en fais un, je passe pour le salopard qui ne lui en fait pas assez ! STÉPHANE : - Je croyais que c’était moi le salopard ?! ÉRIC : - Je confirme, c’est toi le salopard ! (pause énervée, il va se servir un verre, il voit le cadeau pour Cindy) Pourquoi tu ne t’en fais pas un de gosse ? Un à toi à qui tu pourras offrir le Père Noël si ça te chante ! STÉPHANE : - Bah tu m’en as déjà fait une d’enfant. Qui me ressemble. Parfaite, même si moi je ne l'aurai pas appelé Cindy. ÉRIC : - Connard ! STÉPHANE : - Parce que ça te plait toi Cindy ? On dirait le nom d’une pom-pom girl. ÉRIC : - Ben oui ça me plait et à Sandrine aussi… (Stéphane le coupe) STÉPHANE : - Ben moi, je ne l’aurais pas appelé Sandrine non plus. (après une pause de réflexion, sincère) Tu sais Éric, j’y ai pensé à avoir un enfant, mais ma pire hantise c'est d’avoir un enfant con. ÉRIC : - (taquin) Et ben je vais te confier quelque chose, Papa avait la même hantise que toi ! STÉPHANE : - (avec légèreté, presque tendre) Et pourtant tu es là ! Et franchement je ne t’aurai jamais appelé Éric. ÉRIC : - Pour une fois, on est d’accord. (il sourit, pause, puis d’un ton plutôt gentil) Tu fais chier à tout critiquer tout le temps… À rabaisser tout le monde pour paraître plus grand ! Mais tu es grand Stéphane, je sais, tu es grand depuis, depuis tout petit ! Tu te rappelles Noël 98 ? Je rêvais du même maillot que Zidane ? Et qui l’a eu ? Toi. STÉPHANE : - Oui et comme je n’ai jamais aimé le foot, qui l’a porté ? Toi ! ÉRIC : - Tu as toujours été son préféré, Papa nous avait confondu incroyable non ? Comment il a pu se tromper ? Premier né, premier en tout et tu l’es encore. Dix ans que tu lui parles plus, et il demande toujours de tes nouvelles… STÉPHANE : - La place dont tu parles, tu sais, ce n’est pas moi qui l'ai choisi, c’est papa, tu viens de le dire. Ce n’était pas contre lui, mais tout ce qu’il nous proposait, je n’aimais pas. Et Maman pareil. Les manèges à sensations, les cirques Zapatoches, le scooter, le poulet frites du dimanche, les vacances à la plage avec tous les blaireaux dégoulinants sur les serviettes, non merci. ÉRIC : - Oui et moi j’aimais ça. Et à cause de toi, les poulets courent toujours et on n’est jamais retourné à Deauville. STÉPHANE : - Moi, je préfère les cailles, le cinéma et Courchevel. ÉRIC : - Et remarque l’ironie de la chose, j’ai fait tout ce qui plaisait à papa, les bonnes études, le même métier que lui, et malgré tout, tu as toujours été son préféré. Je suis moins brillant que toi, c’est un fait. Et à la reprise de l’entreprise, c’était encore évident : j’étais son second choix, parce que tu ne voulais pas te salir les mains. STÉPHANE : - Les seules “mains sales” que j’aime ce sont celles de Sartres ÉRIC : - (moqueur) Il bosse dans quelle entreprise ? STÉPHANE : - Je n’écris pas à la plume, pour ne pas me tacher avec l'encre. J’allais pas me pourrir le costard avec du ciment dégueulasse. J'ai fait des études littéraires, je sais même pas tenir un tournevis. C’est comme ça, j’écris, c’est mon métier et j’ai deux mains droites. Je laisse les ongles noirs à ceux qui se les rongent ! ÉRIC : - Mot d’auteur ! Garde là pour ton roman celle-là… Il s’appelle comment déjà ton futur chef d’œuvre ? STÉPHANE : - J’hésite encore, « Socrate et moi », non, « Moi et Socrate ». ÉRIC : - Evidemment ! Pense à le terminer un jour… avant que Socrate ne ressuscite.
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ÉRIC : - Dis donc, où sont les gamelles du chat ? STÉPHANE : - Ah, elles ne sont plus là. ÉRIC : - Comment ça ? Qu'est-ce qui s'est passé ? STÉPHANE : - Le chat est mort. Il a crevé comme un chien ! ÉRIC : - Et tu me dis ça comme ça ? C’était le chat de Maman putain. STÉPHANE : - Ce n’est qu’un chat. Il était vieux et moche, mourir c’est naturel et presque une aubaine pour lui. ÉRIC : - Ce chat c’est plus qu’un chat Stéphane. C’est la seule chose vivante qui nous reste de Maman. STÉPHANE : - Et Papa… ÉRIC : - Oui et Papa. Tu l'as enterré où ? STÉPHANE : - Qui ça Papa ? ÉRIC : - Rohhhhhhhh STÉPHANE : (il prend son téléphone) - Déborah dites-moi, le petit chat est mort enfin le vieux chat. Vous voulez faire ce qu’il faut ? Mais non, pas de pompe funèbre. Mais je n’en sais rien moi, enterrez-le au fond du jardin ou mettez-le au local poubelle… (à son frère) J’ai un doute, un chat roux, on le met où ? Poubelle jaune ou verte ? (il rit) ÉRIC : - T’es dégueulasse Stéphane ! Passe là moi. STÉPHANE : Oh ça va je rigole, (montrant le téléphone) il n’y a personne au bout du fil. Et y’a pas de fil non plus! ÉRIC : - Non mais sérieux t’en as fait quoi du chat ? STÉPHANE : Il est mort hier le matou, alors sépulture express, je l’ai mis dans une boîte à chaussure. Mais attention pas n’importe laquelle, cercueil de luxe, façon Gainsbourg. Une boite de Repetto blanche, oui, pas de pompes funèbres on avait dit. (en imitant Gainsbourg) « classieux non ? On lui fera une place dans le caveau familial si tu y tiens… Je peux même lui laisser ma place d’ailleurs, une éternité de bois avec toute la famille, merci. Déjà que j’aime pas les repas de famille… (il rit) je suis contre les repas et les repos de famille ! (…) (Éric a la boite du chat sur les genoux) ÉRIC : - Bon on en fait quoi de ce chat ? STÉPHANE : Ben on le mange ! (en prenant une boîte de pâté du chat) Chat au saumon, ça te va ?
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STÉPHANE : - En revanche pour papa, c’est autre chose, je vais te le dire moi le problème, papa me préfère à toi, parce que je lui résiste. Tu lui as toujours dit oui. C’est pour ça qu’il te méprise. Moi j’étais trop fougueux, il a essayé de me dompter à coups de cravaches… Mais voilà, moi je suis un cheval sauvage, pas un mouton. ÉRIC : - Moi non plus je ne suis pas un mouton STÉPHANE : - Tu as suivi le berger non ? T’es un mouton. ÉRIC : - Salaud ! Tu vas trop loin. STÉPHANE : - Trop loin ? Je ne crois pas, c’est juste la vérité de ta vie. (…) ÉRIC : - Tu sais Stéphane, quand les gens te voient pour la première fois, ils trouvent que tu es un gros con, prétentieux, eh bien tu vois, je peux pas leur donner tort…
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(Il mange) Ben quoi ? J’suis stressé, j’ai faim, J’ai faim, je mange… Bon là j’ai plus faim, je mange. On nous file rien à bouffer dans ces théâtres… D’ailleurs je vais désamorcer la situation tout de suite, j’ai vu des gens effrayer en voyant entrer un barbu avec une grosseur au niveau de la ceinture ; je suis pas un terroriste, c’est pas une ceinture d’explosif, c’est que mon bide. (…) Revenons-en à ma ligne… je sculpte mon corps Je dois ce corps gracieux, certains diront plus gras que cieux à une alimentation « équilibré ». Je vois que madame me regarde avec envie, Monsieur voilà mon truc : mange ce que tu veux, quand tu veux !
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ROBERT était garde côte à Valence et (pour les nuls en géographie, Valence c’est à 90 bornes de Lyon, et donc, y’a pas la mer !). Robert il s’appelait, je dis « s’appelait » parce qu’il est mort ! Robert lui, il s’en foutait qu’il n’y ait pas la mer à Valence, lui, il était garde-côte du Rhône, pas le fleuve hein, le vin ! Et remarque le professionnalisme du gars, en plus de ses côtes du Rhône, je l’ai vu plus d’une fois, garder des côtes de Provence, des côtes de Beaune et des côtes de porc.
Robert, lui, il était, paix à son âme, hyper vigilant, en 20 ans de ‘goulot’, il n’a pas versé une goutte à côté… Même le jour où il est tombé dans la cuve. Lui qui voulait pas être incinéré, il vieillira en fût de chêne. La cuvée Robert, un vin qui a du corps ! Santé Robert ! (…)
Robert gare de côtes-du-Rhône, a désormais rejoint son ami si proche son voisin Jésus de Lyon. Un jour il m’a énoncé sa vérité « tu sais moi ce que je préfère dans le vin, c’est l’alcool. »Robert c’était il y a 10 ans, il en a raté des choses depuis : le Covid, la Covid…le ? la ? Les Covids ! D’ailleurs là c’est ma troisième dose de vannes, le plus efficace des vaccins contre la morosité !
Robert il adorait le foot, à la télé hein. La coupe du monde de foot au Qatar, il aurait adoré. A la belle époque Robert il touchait plus de ballons que Mbappé et que tous les bleus réunis, bon c’était des ballons de rouge pour la plupart, mais quand même. Vous l’auriez vu dribbler entre Rouge, Rosé et Blanc, un virtuose !!
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Avant quand j’entendais un gars dire « c’était mieux avant », j’avais envie de lui coller une baffe… d’avant en arrière ! Mais plus je vieillis plus je pense moi aussi, qu’avant c’était mieux : déjà avant j’étais plus jeune, c’est pas négligeable. Être jeune, ça fait des envieux, être vieux ça fait… ça fait chier oui ! (…) C’était mieux avant ? Non pas au niveau des bagnoles non plus. Le GPS c’était ta femme, la clim, c’était ta femme aussi qui soufflait tout le temps quand tu te trompais, parce que d’après elle tu ne l’avais pas bien écouté quand elle te disait de tourner à droite !
Avant, pas de permis à point, encore avant, pas de points et encore avant, pas de permis et encore avant, pas de voiture, enfin avant pas plus de 2 chevaux qui tiraient la cariole, des chevaux de labours pour la plupart. Et encore avant, pas de chevaux tout courts, des pieds, enfin pour ceux qui les avaient encore. Les bestiaux sauvages qui rôdaient dans le quartier c’était pas des chiwawa, mais des trucs avec des dents comme des lames de rasoirs qui aimaient bouffer les trucs qui sentaient forts, les pieds quoi !
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Oh putain, il faut que je vous raconte, hier soir j’ai fait un cauchemar, j’ai rêvé que les objets connectés se retournaient contre nous… Ça a commencé dans la cuisine, j’ai voulu me faire un café, ma Nespresso a refusé de s’allumer sous prétexte que j’étais déjà assez énervé… de là, j’ai entendu mon frigo appeler mon médecin parce que la veille j’avais acheté des produits soi-disant trop gras et trop sucrés, depuis quand le beurre c’est trop gras ?! Et au moment où j’allais lui claquer la porte, j’ai entendu au loin le rire satanique de son complice. Ce salaud de pèse-personne me fuit depuis 4 jours, alors qu’au grand jamais je n’ai l’idée de me peser ! (…)
Don Quichotte & le Moulin à paroles | ||
Assis au centre plateau, dos au public Don Quichotte médite…
Et alors, tu te crois dans un moulin ? Tu ne peux pas frapper Sancho ?
Sancho Pança : Pardon maître, mais vous avez reçu un message de Mimolette Reine de Hollande, et ça
Don Quichotte : Ma cousine ? Qu’est-ce qu’elle peut bien me vouloir ? (il lit la lettre)
Don Quichotte : Sancho, prépare les bagages, il nous faut monter sur-le-champ aux Pays-Bas…
Sancho Pança : « Monter aux Pays-Bas » et pourquoi pas descendre au Pays Basque !
Don Quichotte : Mimolette, ma cousine, court un grand danger. La coalition des géraniums menace d’attaquer
Sancho Pança : C’est loin la Hollande ! Et si on demandait à Arthur et à ses Chevaliers de la paille blonde de
Don Quichotte : Ces bons à rien ? Non, c’est mon devoir de défendre les opprimés, de punir la cruauté… Je
Pardonnez-moi d’insister maître, mais n’avez-vous pas peur, en Hollande, de croiser…
Don Quichotte : De croiser quoi ?
Sancho Pança : (il hésite à le dire) Des moulins à vent ?
Don Quichotte : (sortant son épée) Des moulins ? Où ça ? (il fouette l’air avec son épée) Tu sais bien que ce sont des géants !
Le Narrateur : « Don Quichotte a le sang chaud », pensa Sancho… Puis il partit seller Rossinante,
Merlin, merci de te joindre à nous dans cette quête. Il nous faudrait également une fine lame,
Merlin : Je sais à qui tu penses, c’est une bonne idée.
Sancho Pança : Si vous me mettiez au parfum ?
Don Quichotte : Tu ne crois pas si bien dire, mon fidèle ami, celui dont nous parlons sent les embrouilles de
Merlin : …et encore moins se faire mener par le bout du nez !
Cyrano de Bergerac ! Cadet de Gascogne !
Don Quichotte : Tu sais où il se trouve en ce moment ?
Merlin : Je n’en ai pas la moindre idée, mais je vais le faire venir à nous : Dans une boule de fumée et un grand bruit d’éclair surgit Cyrano
Mordious ! Qu’est-ce qui m’arrive ? Je sens que je dérive… (décochant son épée, il avance) Je ne vous laisserai pas faire gredins, venez que je vous tranche le lard de mon aiguillon dare-
Merlin : Calme-toi, Cyrano, c’est moi, Merlin ! Je suis avec Don Quichotte un ami.
Cyrano : Don Quichotte, fils du grand Cervantès ? ‘Je me découvre au nom de cet hurluberlu’, dis-je
C’est vrai qu’il a un nez,… presque aussi gros que mon ventre !
Cyrano : Mais où sommes-nous ?
Don Quichotte : En Espagne, dans la Mancha !
Cyrano : En Espagne ? Mais l’Espagne, c’est un roc, c'est un pic, c'est un cap, que dis-je, c'est un cap,
Sancho : Oui, c’est ça, une péninsule, la péninsule Ibérique !
Cyrano, je t’ai fait venir pour servir une noble cause, pas pour te chercher querelle. Tu veux
Cyrano : C’est trop d’honneur ! Que puis-je pour vous mes seigneurs ?
Mettrais-tu ton épée au service de la justice à nos côtés ?
Et comment ! Qui faut-il châtier ? Je ne crains rien ni personne ! J’ai du métier et la fierté Pendant la chanson, Sancho fait un feu. Le nez au vent (la chanson de Cyrano)-extrait Mon nez est grand ? Un nez nuphar Un nez claireur
Don Quichotte : Bravo Cyrano, tu chantes clair !
Cyrano : Merci l’ami…
Merlin : J’ai beau le savoir, c’est vrai que vous avez un (il fait le geste pour montrer son nez) … énorme ! Il prend sa baguette magique, et s’apprête à faire un tour de magie
Non malheureux, n’y touchez pas même un peu ! Sans lui j’aurais l’impression d’être tout nu,
Don Quichotte : Nous ferons ça demain, nous avons tout le trajet pour te raconter. Il est tard, viens plutôt avec Ils s’assoient autour du feu, nostalgiques…
Sancho : Regardez Cyrano, il pique du nez !
Cyrano : Non ! Je n’ai pas sommeil, grand dam, je médite à quelque abeille qui a piqué mon âme.
Sancho : Médite donc !
Merlin : Quelle est donc cette abeille sans cœur Cyrano ?
Magdeleine Robin ma cousine, dite Roxane, la divine… Mais elle aime Christian de Neuvilette,
Don Quichotte : Ma Dulcinée me manque aussi…
Sancho :
Vous en avez fait des voyages, Mona !
Mona Lisa : C’est grâce au talent de Léonard que j’ai vu du pays. Mais pour chaque voyage, il m’encadre !
Merlin : Quelle vie magnifique, je rêverais d’aller à Florence !
Ce rêve là, je l’exauce sans magie quand tu veux, nous y retournerons ensemble ; J’ai moi
Mona Lisa : Cyrano, puisque les Pays-Bas sont encore loin, racontez-nous vos exploits, ça nous fera passer
Cyrano : Mes exploits Madame ? Mais si je commence et que je m’enflamme, sans aucun doute, la route Vous ai-je déjà raconté, ma brune, mon voyage sur la Lune ? Alors voilà, un soir, à l’heure où l’onde par la lune est attirée, je me couchais sur les dunes,
(il le coupe) Alors ? Je trouve que ce Cyrano est un vrai moulin à paroles !
Un moulin où ça ? Ne bouge pas gredin !! |
EXTRAITS Les Larmes de Frayja |
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Benjamin Troller : Tiens bon, on est presque arrivé à la Clinique.
Justine Troller : Non, finalement je vais accoucher ici, on l’a faite exactement sur cette banquette, ce sera un juste retour des choses !
Benjamin Troller : Dans la voiture ? Non, mais tu blagues ?
Justine Troller : Devine ! On devra juste l’appeler Mercédès, mais à part ce détail !
Benjamin Troller : Je ne sais pas comment tu peux faire de l’humour à un moment pareil !
Justine Troller : Bon, ça va, c’est notre quatrième doudou, on sait malheureusement comment ça marche ! J’accouche en 24 minutes chrono, plus vite que La Redoute ! Et puis, c’est naturel, tu crois qu’elles font autant de chichi les Africaines pour accoucher ? Elles s’accroupisssssent(une contraction) un coupe-coupe et voilà ! Bon j’arrête de déconner, elle est là, je sens presque ses cheveux... Ah non, c’est les franges du plaid. (…) Tu as prévenu Ève ?
Benjamin Troller : On aurait pu la laisser dormir, sérieux, mais oui je l’ai prévenu ; tu pouvais te passer de tout le monde, mais pas d’elle…
Justine Troller : Tu ne vas pas être jaloux de ma sœur quand même ?!
Benjamin Troller : Non, mais avoue, tu es presque plus souvent avec elle qu’avec moi.
Justine Troller : C’est normal, on est jumelle !
Benjamin Troller : Tu déconnes ? Tu as deux ans de plus qu’elle.
Justine Troller : Et alors ? C’est un détail.
Benjamin Troller : Un détail qui aurait fait mal à ta mère quand même ; deux ans.
Justine Troller : J’ai de la peine pour Ève quand-même. Elle veut tellement un enfant. Et nous, sans rien faire, ils nous tombent du ciel.
Ève Olsen : Je rentre ! La sonnette ne marche pas !
Justine Troller : Oui je sais, je l’ai coupée, elle faisait trop de bruit…
Ève Olsen : C’est ballot, elle sert un peu à ça non ?
Justine Troller : Je t’ai entendu, c’est l’essentiel !
Ève Olsen : Je n’en reviens pas que tu sois déjà debout à gambader comme ça quatre jours après ton accouchement.
Justine Troller : Je n’aime pas rester coucher à ne rien faire !
Ève Olsen : Tu m’épates toi !
Justine Troller : Il faut que ça bouge, sinon je meurs.
Ève Olsen : Bon alors Benjamin, pourquoi elle pleure Freyja ?
Benjamin Troller : Ah quand même ! Alors d’abord, Freyja est rousse comme toi. Dans la mythologie Norroise, de Norvège quoi, c’est la Déesse de la Terre et de la Fertilité, de l'Amour et de la Beauté (comme toi). Ton nom de famille c’est Olsen, Norvégien. Freyja a un frère jumeau, Freyr, comme…presque toi ! Elle voyage dans un chariot tiré par deux chats géants ! Ils ne s’appellent pas Minou et Minette comme les tiens, mais quand même quoi, le détail ! Freyja est considérée comme la première parmi les Walkyries. C’est une guerrière, une battante comme toi ! Elle porte Brisingamen, un collier de pierres, d’ambre essentiellement…
Ève Olsen : …Oui comme moi.
Benjamin Troller : Voilà, j’allais le dire. Quand, au printemps, elle le portait, ni homme ni dieu ne pouvait résister à ses charmes…
Ève Olsen : Mouais, et pourquoi elle pleure ?
Benjamin Troller : (il lit son papier)Óðr, son mari a dû partir combattre dans des contrées si lointaines et inhospitalières que les autres dieux l’on considérés mort dès son départ. Freyja est tellement triste qu’elle pleure des larmes en or qui se transforment en gouttes d’ambre lorsqu'elles tombent à la mer. Et la mer, c’est la fertilité,un lieu de naissance dans toutes les mythologies, tu vois ?! Deuxième bon augure ça ! Freyja, c’est toi ! Une amazone, une guerrière !
Odin Freyja, ne te répands plus aux yeux des lâches qui te croient faible… j’ai peur que les oiseaux des enfers ne mangent d’un appétit insatiable ton âme fragile. Relève-toi, ne pleure plus ! Ton homme sera bientôt de retour, Freyja, auréolé de gloire et d’amour, je le sens ; il faut faire confiance aux Dieux qui l’accompagnent. Console-toi !
Freyja Oh toi Odin, Père des dieux, Créateur des hommes, Père de toute chose, toi quiestguérison, grandeur et sagesse, je te remercie de ta sollicitude. Mais, oh Grand Maître, je ne pleure plus le départ de mon Seigneur… Mes larmes ne sont pas des larmes de tristesse, mais des larmes d’espoir… Pour moi et pour toutes femmes qui luttent, comme moi. (…) Je verse mon or sur les enfants, sur la vie qui sera leur ! Je pleure pour que chaque individu soit plus fort, pour que les solitudes fondent.
A suivre… |
UNE NUIT DE PIANO
J'ai encore passé, une nuit de piano, Avec plus de noir que de blanc sur le dos.
J’ai encore passé, la nuit en pointillé A tirer des traits sur ton corps envolé.
J’endors les moutons, qui comptaient sur moi, J’endors les visages sans regards, Les espoirsfatigués d’y croire. Les nuits d’insomnies, je rêve seulement que je dors, Seulement que je dors…
J’ai encore passé, une nuit de piano, Àvoir tombernossouvenirsdominos.
J’ai encore passé, une nuit d’albâtre, À regarder mes sentiments se débattre.
J’endors le soleil, avant le lever, J’endors le sommeilbien lové Dans le creux de mes yeux cernés, Les nuits d’insomnies, je rêve seulement que je dors, Seulement que je dors…
Refrain 1 Parfois je rêve, Dans mes nuits blanches, Qu’uneneige de coton, de coquelicots Couvre tes hanches Et nos deux peaux Serrées…
Parfois je rêve Dans mes nuits blanches D’unepluie de coton, de coquelicots, Comme un dimanche Pour nos deux corps Entremêlés… si fort.
J’ai encore passé, une nuit de piano, À chercher sans fin nos deux points cardinaux.
Le passé n’est rien, il reste imprévisible, Un matin, il revient toucher l’invisible.
J’endors l’espérance en des jours meilleurs, J’endors les futurs prometteurs, Mes courages fragiles et tes peurs, Les nuits d’insomnies, je rêve seulement que je dors, Seulement que je dors…
Refrain 2 Parfois je rêve, Dans mes nuits blanches D’une neige de coton, de coquelicots En avalanche, Sur nos deux peaux Mêlées…
Mais quandles rêves flanchent Les nuits noircissent, Des pluies de narcisses, de coquelicots de sang, Comme une revanche, Noient nos promesses Abandonnées…
Solo guitare
Refrain 1 Parfois je rêve, Dans mes nuits blanches, Qu’uneneige de coton, de coquelicots Couvre tes hanches Et nos deux peaux Salées…
Parfois je rêve Dans mes nuits blanches D’une pluie de coton, de coquelicots, Comme un dimanche Pour nos deux corps Entremêlés…
Refrain 2 Parfois je rêve, Dans mes nuits blanches, D’une neigede coton, de coquelicots En avalanche, Sur nos deux peaux Soudées…
Mais quand les rêves flanchent Les nuits noircissent, Des pluies de narcisses, de coquelicots de sang, Comme une revanche, Noient nos promesses Abandonnées, Abandonnées…
Paroles : Luc Tallieu Musique : Marcel Capelle |