L’ARLÉSIENNE

Un soleil d’été entre en tranche
Par l’ouverture de nos persiennes.
Ce peu de jaune sur nos nuits blanches
Réveille douc’ment mon Arlésienne.

Comme un tableau qui me sourit
Elle revient lentement à elle.
Elle est mon Van Gogh inédit
Ma belle collection personnelle.

Dans ses cheveux, les blés du Maître,
Sur sa bouche le feu qui veut naître.
À la lisière de son regard,
Un trait de noir.

N’attendez pas mon Arlésienne,
N’attendez pas qu’elle vous revienne,
N’attendez pas mon Arlésienne,
C’est toute ma vie qu’elle fait sienne.

Le soleil brûlant de Provence
Éclaire ma blonde vénusienne.
Tournesol je la suis, par chance,
Il n’y a pas de Gauguin qui tienne.

Sur le tableau de nos ébats
Elle revient lentement à moi.
Elle s’étire les bras comme un chat,
Se fait les griffes sur le matelas.

Dans les senteurs des grandes chaleurs,
Elle me consume du bout du cœur.
À la lisière de son amour,
Un trait d’humour.

N’attendez pas mon Arlésienne,
N’attendez pas qu’elle vous revienne,
N’attendez pas mon Arlésienne,
C’est toute ma vie qu’elle a fait sienne.
N’attendez pas mon Arlésienne.

Le soleil brûlant de Provence
Éclaire ma blonde vénusienne.
Tournesol je la suis, par chance,
Il n’y a pas de Gauguin qui tienne.


Pennautier le 12 octobre 2006
Paroles : Luc Tallieu
Musique  Marcel Capelle