EXTRAITS Arthur 

 

J'entends depuis que je suis née, À Nice, mon père me destiner

À un bête Rave, ravi, ridé, trop rondouillard pour mon p'tit pied

J'ai la peau douce, un peu sucrée, d'un pied je pousse un cœur entier

J'ai vu des salades composer, mais moi j' préfère de loin chanter

À la Scala, à la Scala, la scarole…

Je s'rai toujours ta Juliette, et c'est pour ça que j' monte aigu

Et dans s'cas là, à la Scala, sous la coupole

Tu s'ras toujours mon Roméo, et c'est pour ça que j' monte si haut !


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Pauline :

C’est quoi ce chien ?

Carole :

Un dragon, il y a toujours des dragons devant les châteaux !

Arthur :

N’importe quoi ! C’est pas un dragon, c’est un husky.

Hugo :

Un quoi ?

Arthur :

Un husky, un chien de traîneau, si vous préférez.

Hugo :

Normal, il neige, il fallait bien un husky dans la neige.


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Pauline :

C’est d’un sinistre là-dedans !

Hugo :

Tu l’as dit, j’ai pas envie d’faire de vieux os chez Squeletta.

Carole :

Ben moi, j’aimerais pas tomber sur un os en tout cas !

Arthur :

Vous avez fini avec vos vannes à 3 francs.

Hugo :

(dans un murmure, à Carole) Ça fait combien en euros, une vanne à 3 francs ?


Les 5 compères parlent encore, Comme pour éloigner leur peur, Quand une lueur apparaît au bout du hall. C’est Christelle la chandelle qui prend la parole :

Plantée dans mon bougeoir je ne peux pas bouger.

Comme j’ai peur dans le noir je ne fais que pleurer.

Et mes larmes de cire Font briller le parquet.

Depuis la nuit des temps je vis dans ce manoir.

Depuis des lustres j’attends que quelqu’un vienne me voir.


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Hugo :

J’ai la coquille qui frotte !, j’ai pas envie de marcher en béquille jusqu’à la fin de mes jours, j’ai des p’tits gris à faire manger. (…) Arrêtez d’courir comme ça j’suis sur les rotules !

Christelle :

Si t’en avais ça se saurait.

Hugo :

Je veux juste dire que j’suis tellement crevé que j’arrête pas de faire des bulles.


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Arthur :

( à Lucien) Regarde Squeletta s’enfuit, si tu as un petit creux , il y a des os qui courent là-bas

Lucien :

Laisse la courir. J’en veux pas, ses os doivent avoir un goût de pourri !

Christelle :

Quoi ? Toi ! Tu n’aimes pas jouer aux osselets ?!

Carole :

T’as raison. C’est pas bien de jouer avec la nourriture !

Lucien :

Excusez-moi les amis, de ne pas rester avec vous, mais maintenant que je suis libéré, je vais partir en voyage. J’ai mis mes os dans mes bagages. Je vous enverrai une carte dès que je serai arrivé.

Pauline :

Et au fait Lucien, tu sais où tu vas t’en aller ?

Arthur :

Tu vas t’installer au Labrador ?

Hugo :

Tu vas au Laos planquer ton os ?

Carole :

Ou devenir un Autrichien ?

Lucien :

Oh non ! Moi je préfère l’Australie.

Hugo :

(que personne se semble entendre)  C’est où ça ?

Christelle :

Dis donc, t’en as de la chance !

Hugo :

(plus fort) C’est où ça ?

Pauline :

Et si on partait avec lui ?

Hugo :

(de plus en plus fort) C’est où ça ?

Petit Paul :

C’est où ça quoi ?

Carole :

Ben l’Australie !

Arthur :

Mais enfin, c’est le pays des kangourous !

Hugo :

Chouette, on va s’en mettre plein les poches ! Et comme dit mon cousin Oscar, go !