L’HAPPEUR

 

Dans ton sommeil le plus profond,

Tu croises ses yeux rougis

Ceux qui te réveillent dans un bond

Et te jettent au sol glacé de la nuit.


Et tous les rêves et les cauchemars

Brisent tes seuls moments de trêve.

Tes journées sont drapées de noir     

Et ton espoir est en grève.

 

Respirer est ton seul exutoire

La routine en replay de ta vie.

Tu te fuis dans des clouds illusoires

Tu sais que tu n'es qu'en sursis.

 

T'as vendu ton âme à l'ennui

Quand le désir te défies.

Que reste t il de ta furie ?

Au vestiaire quand la fête est fini

 

Dans nos heures de voltige,

Figés dans les matins d'été 

Si le ciel enfin se fige,

Et si le temps nous est compté

De nos heures de dérive,

Où est le bonheur de s'aimer ?

Je voulais tellement apprendre à vivre,

J'me suis noyé dans ma bouée

 

Je voulais juste poser ma tête,

Et m'envoler par la fenêtre

Brûler ma vie comme une allumette

Elle se glisse dans ta tête,

Elle s'accroche à ton âme

Elle te brûlera de sa flamme,

Mais ne dit pas le nom de la dame !

La peur est là !

 

Des milliards de coeurs ouverts soumis à la diette

Pendant qu'agonise en direct le régne animal

Sous le dictat inflexible du click and collect

Avec comme unique issue le retour à l'anormal

 

Alors on r'garde ailleurs, soit disant c'est meilleur

Vers une autre galaxie.

Il dit quoi le veilleur ?

Elle est où la sortie?

 

Et quand l’été tuera l’hiver,

Qu’on vivra dans l'ordure,

On regardera sous verre,

Pousser des semis de verdure.

 

Dans nos heures de voltige,

Figés dans les matins d'été 

Si le ciel enfin se fige,

Et si le temps nous est compté

De nos heures de dérive,

Où est le bonheur de s'aimer ?

Je voulais tellement apprendre à vivre,

J'me suis noyé dans ma bouée

 

Je voulais juste poser ma tête,

Et m'envoler par la fenêtre

Brûler ma vie comme une allumette

Elle se glisse dans ta tête,

Elle s'accroche à ton âme

Elle te brûlera de sa flamme,

Mais ne dit pas le nom de la dame !

La peur est là !

 

Les regards qui se croisent et qui s'évitent

De mesures sanitaires en distances sociales.

Les regards qui s'enlacent et qui prennent la fuite

Une course sans issue et pour tout dire bancale

 

Des larmes brûlées à se taillader les veines

Des discours décousus, où l'amour est anathéme

Des cris perçants les tympans perforés

De nos chefs corrompus sans le moindre remord

Et que seuls nos enfants pourront convaincre d'exploser le système

Exploser le système

 

Dans nos heures de voltige,

Figés dans les matins d'été 

Si le ciel enfin se fige,

Et si le temps nous est compté

De nos heures de dérive,

Où est le bonheur de s'aimer ?

Je voulais tellement apprendre à vivre,

J'me suis noyé dans ma bouée

 

Je voulais juste poser ma tête,

Et m'envoler par la fenêtre

Brûler ma vie comme une allumette

Elle se glisse dans ta tête,

Elle s'accroche à ton âme

Elle te brûlera de sa flamme,

Mais ne dit pas le nom de la dame !

La peur est là !